La délicieuse simplicité de la cuisine nigériane
Avant la venue des explorateurs européens, l’alimentation de base du Nigéria était composée de riz, de millet et de lentilles. Entre le 15ème et le 17ème siècle, les marchands qui firent régulièrement le voyage entre l’Afrique de l’Ouest et l’Amérique l’enrichirent de haricots, manioc, maïs, poivre, cannelle et muscade.
De la présence britannique, les nigérians ont d’ailleurs conservé et adapté une recette de porridge, aujourd’hui très relevée et réalisée avec des légumes ainsi que de la viande! Notons à ce sujet que la cuisine nigériane est reconnaissable à la prédominance de ses épices, comme en témoignent l'egusi, un ragoût de viande aux piments rouges et l'isi-ewu, une soupe à la chèvre aromatisée au poivre, feuilles d’Utazi et noix de muscade.
Sur l’ensemble du territoire, le riz jollof (plat mijoté avec des tomates, des piments, des épices, de la viande et des légumes), l’efo (soupe aux légumes), l’ukwaka (gâteau aux céréales et bananes plantain), le dodo (bananes plantain frites), le moin-moin (gâteau aux haricots séchés, poisson et œufs) ou encore l’ivan (ignames écrasés) sont très prisés. Parallèlement, le fleuve Niger est une source excellente de poissons (carpe, perche du Nil et poisson-chat) cuits en croute ou en soupe (ikokore, à base de divers poissons et de patates douces).
Il fournit aussi l'eau indispensable aux cultures, dont celle, très appréciée, de fruits : oranges, melons, pamplemousses, citrons verts, mangues, bananes et ananas. Côté desserts, le chinchin, (beignet à base de beurre, farine, sucre, levure et œufs frits) ainsi que le puf puf (pâte briochée frite à l’huile d’arachide) sont particulièrement populaires. Enfin, l’une des boissons ancestrales du Nigéria est le vin de palme tandis que le zobo, une boisson à base de fleurs d'hibiscus, étanche la soif.
Si la cuisine nigériane demeure très simple, il est aussi essentiel de préciser que les 250 ethnies composant le pays (dont les principales sont les Hausa, Yoruba, Igbo/Ibo, Fulani et Ibibio), lui confère une certaine diversité !
Ainsi, les ethnies Hausa, et Fulanis de la région du Nord (essentiellement musulmanes) cuisinent les haricots, le sorgho (un type de céréale), le riz brun et la viande (poulet, boeuf, poisson et agneau) sous forme de suya (kebabs), tout en buvant du thé. Les Igbo/Ibo & Ibibio du Sud Est se nourrissent de boulettes de gari (poudre de manioc), de citrouilles et d‘ignames qui remplacent les pommes de terre et sont une part importante du régime alimentaire nigérian. Enfin au Sud Ouest, les Yorubas affectionnent ici plus qu’ailleurs la cuisine vraiment très épicée (soupe de noix de palme à base de viande, chili, tomates, oignons et huile de noix de palme).
